Charles Bradley
Velours noir [Vinyle]
Velours noir [Vinyle]
Dans les chansons soul classiques, la vie n’est souvent tout simplement pas juste. Le véritable amour ne fonctionne pas, le destin prend une mauvaise tournure, le travail acharné n’est pas récompensé. Charles Bradley en savait beaucoup sur ce qui rendait la musique soul géniale, et il était triste mais tout à fait approprié qu'après des décennies de lutte et de déception, Bradley commence enfin à recevoir les éloges qu'il méritait après avoir enregistré son premier album en 2011 à l'âge de 62 ans, seulement pour succomber au cancer en 2017. Pour honorer le décès de Bradley, Dunham/Daptone Records a sorti Black Velvet, une collection de raretés et de matériel inédit que Bradley a coupé pendant son mandat avec le label, et bien que cet album manque de la cohérence thématique des trois LP qu'il a enregistré au cours de sa vie, cela démontre certainement le talent, la passion et l'intelligence émotionnelle que Bradley a apporté à sa musique. Travaillant avec le producteur et chef d'orchestre Tommy "TNT" Brenneck, Bradley a constamment livré des performances qui montraient clairement qu'il n'était pas simplement inspiré par des chanteurs légendaires comme Otis Redding, James Brown et Wilson Pickett, il a façonné un style qui reprenait des éléments de leurs sons de marque et l'a fusionné dans un imaginaire musical doté d'un don lyrique qui lui était bien propre. Associé à la riche dynamique des morceaux d'accompagnement de Brenneck, Bradley chante ses histoires de vie et d'amour avec un son direct, authentique et jamais histrionique, aussi puissant soit-il. Puisque Bradley a eu un succès inattendu avec sa reprise de "Changes" de Black Sabbath, cela ne devrait surprendre personne qu'il y ait des versions décalées de morceaux rock inclus dans cet ensemble, et il transforme "Stay Away" de Nirvana si totalement que vous ne le reconnaîtrez peut-être pas. au début, et tandis que sa version de "Heart of Gold" de Neil Young suit d'un peu plus près l'original, le courage las de son interprétation capture avec brio le chagrin et l'introspection des paroles de Young. Et les lavages psychédéliques maussades de "(I Hope You Find) The Good Life" s'avèrent être un match inspiré pour les paroles lugubres de Bradley, même lorsqu'il interpole "The Way We Were" et "Go Away Little Girl". Black Velvet est une collection de bric-à-brac et non un véritable album, et parfois cela sonne ainsi lorsqu'il passe d'une piste à l'autre. Mais c'est plein du cœur, de l'âme et de l'esprit que Charles Bradley a invoqués à chaque fois qu'il se tenait devant un microphone, et c'est un rappel émouvant de tout ce qu'il nous a donné et de tout ce que nous avons perdu. ~Marc Deming
Date de sortie :
UPC: 823134005419